Charlotte Anne de Bourbon dite Mademoiselle de Condé

Nom-Prénom : Charlotte Ane Marie Blanche de Bourbon

Âge : 16 ans

Statut : Mademoiselle de Condé

Nationalité : Française

Physique : Physiquement, cette princesse est la réplique parfaite et surtout plus jeune de sa grand-mère, Charlotte de Montmorency,dont elle tient par ailleurs son prénom, la dernière passion du Vert Galant qui avait failli déclencher un guerre pour cette fille de Connétable. Des traits purs, sur un cou long et fin, révèlent à la Cour, la digne héritière du Grand Condé. Le tableau est complété par des yeux gris vert qui recèlent une grande froideur et permettent de déceler une confiance en soi inébranlable et par des cheveux châtains roux qui donnent un air mutin à l'ensemble de sa personne. La nature l'a doté d'une stature qu'aujourd'hui l'on qualifierait de longiligne bien qu'elle cache habilement ce manque de charnure par l'arsenal féminin de l'époque qui lui donne une silhouette plus voluptueuse que ne le laisserait à première vue présager son corps assez maigre d'appâts. Mais le charme de Charlotte opère où qu'elle passe, son maintien, sa grâce font disparaître les défauts dont l'a gratifié le Seigneur. Le sang de Saint-Louis coule dans ses veines et cela se sent ; où qu'elle passe les regards l'effleurent comme si les courtisans étaient étonnés de voir surgir une Dame qui n'aurait pas déparé de par sa prestance aux premiers rangs des cours les plus prestigieuses d'Occident. Toutes ses manières sont étudiées avec soin mais paraissent aux regards sans finesse de la Cour d'une simplicité et d'une majesté propre à couper le sifflet à plus d'une douairière surtout quand l'impérieux regard vert les transperce semblant fouiller les tréfonds de leurs âmes pécheresses. On la jalouse, on copie ses tenues mais on ne parvient jamais vraiment à égaler une prestance que seule la naissance contribue à faire apparaître aux yeux de tous.

Psychologie: De tous côtés, Mademoiselle de Condé descend d'êtres qui ont eu un destin extraordinaire et sa personnalité s'en ressent assurément. Sa morgue est celle de son père, son habileté à jouer de ses charmes celle de sa grand-mère Charlotte, sa ténacité celle de sa mère Clémence, sa finesse politique celle de son grand-oncle Richelieu, sa prodigalité celle de son aïeul le Connétable de Montmorency. Mais comme toutes les personnes que la naissance a comblé de dons, les failles existent et ne demandent souvent qu'à être exploitées : c'est l'orgueil qui mène cette jeune femme, la conscience de son rang et du prestige des Condé. Blesser sa fierté, c'est s'attirer ses foudres et personne ne sait jusqu'où l'insulte pourrait la mener, son tempérament n'est pas de ceux à faire des éclats mais à humilier profondément et durablement celui qui aura le tort de s'attirer sa haine quitte à ce qu'il crève dans sa disgrâce ou sa misère. Mais son rang lui donne les moyens de cette vindicte, on ne craint rien quand on est la fille du premier prince du Sang enfin c'est ce qu'elle croit ou feint de croire. En conséquence, elle voit d'un mauvais oeil la place de plus en plus importante que prend la noblesse moyenne à la Cour du Roi Soleil.

Arme : Sa langue acérée

Signe particulier ou objet fétiche : Aucuns

Histoire : 1650, année de Fronde, année où la princesse Claire Clémence de Condé courait les routes de France et soulevaient la Guyenne, le Poitou, l'Anjou, la Touraine et enflammait le Midi protestant tandis que sa belle-soeur la duchesse de Longueville agitait la Normandie...Année de naissance de la seconde enfant du couple princier, Charlotte est une enfant de la Fronde née lorsque son père croupissait dans le donjon du Château de Vincennes. De cette époque dont elle ne se souvient que par ouïe dire, la jeune demoiselle se fera une mythologie, un conte de fée où elle voyait ses parents livrer une guerre sans merci à une reine cruelle, Anne d'Autriche, et à un sorcier affreux, Mazarini. Ses premiers souvenirs datent de l'exil et de la disgrâce, de la terre des Pays-Bas Espagnols où ses parents étaient retranchés pour échapper à la vindicte du jeune Louis XIV. De cette époque, elle a retiré une diction parfaite de l'Espagnol qui fut la première langue qu'elle entendit en dehors de sa langue maternelle mais surtout une aversion pour les Habsbourg qui traitaient les premiers princes du Sang de France en parents pauvres. Cette grande détestation se traduira plus tard dans des rapports froids avec la Reine Mère puis avec Marie-Thérèse qu'elle appelle avec désinvolture "la nonne aux dents confites". Le retour en grâce de ses parents lors du traité des Pyrénées de 1659 lui donne l'occasion de paraître à la Cour malgré son âge tendre cependant elle pourra y faire ses armes tandis que son éducation sera confiée tour à tour à la Princesse de Conti, une nièce de Mazarin que sa mère appelle la Mazarinette avec dédain, à la Duchesse de Longueville sa tante qui la régale de ses exploits guerriers sous la Fronde puis finalement par sa mère qui lui apprend ce que veut dire tenir son rang à la Cour du Roy. Suivant l'exemple de sa mère, elle fréquente peu les cercles des deux reines mais apprécie la compagnie de sa vieille fille de cousine qu'est la Duchesse de Montpensier, la Grande Mademoiselle, dont les saillies qui semblent dater d'un âge révolue la font rire aux éclats et qu'elle aide dans sa vie compliquée. Elle verra avec tristesse sa tante la grande hétaïre Anne Geneviève se confire en dévotion et pencher pour le jansénisme mais ne fera rien vivant avec faste dans le Palais de Chantilly et ponctuant le Louvre puis Versailles de rares apparitions. En dépit de la piété plutôt froide des Condé, elle manifestera dès son plus jeune âge une crainte révérencielle de Dieu peut-être due à son âge au milieu de la Cour espagnole des Pays-Bas mais qui n'est finalement que de la poudre aux yeux.
Toujours est-il que sa présentation officielle a lieu dans sa treizième année, l'amenant à se voir proposer ou plutôt mise en vente sur le marché nobiliaire des alliances. Depuis lors, elle attend de connaître le nom de son futur époux, espérant qu'il sera aussi bien né qu'elle et qu'elle pourra ainsi porter un titre éblouissant. Pour le moment, elle semble se complaire dans la vie de fastes et de réjouissances que le Roy organise pour asservir sa noblesse et s'est faite un nom parmi les courtisans tant par sa répartie prompte et à bien des égards gasconne et sa finesse d'esprit.

Tout ceci me semble parfaitement correct, excepté que tu dis avoir 16 ans et être née en 1650, par conséquent je suppose que ton personnage atteindra sous peu les 17 ans Sinon tout est nickel, je valide !