Nom: La Rouge Dite *Pseudonyme*
Prénom: Athénaïs
Âge : la vingtaine
Statut: catin dans les bas-fonds de Paris
Nationalité: Française
Physique: Dérangeante et mystérieuse, Athénaïs aime conserver un visage sans faille, traversé par un sourire étrange quelque soient les circonstances de la situation présente. Ses cheveux d'un rou vif sont naturels, et la légende de sa chevelure au sujet des sorcières la suit depuis son enfance. Beaucoup murmurent que la majorité des clients qui entrent dans sa chambre n'en ressortent pas et que l'âpre odeur de sa chambre n'est dûe à rien d'autre que leurs os qui brûlent dans sa grande cheminée personnelle. Celà ne la dérange pas. Elle sait combien le feu qu'elle met dans son physique peut attiser le désir masculin et donc lui attirer plus facilement des faveurs et des piécettes.
C'est qu'elle est belle, la fine câtin. Pas très grande, très menue, elle s'infiltre de partout avec la discrétion d'un chat. La blancheur seule de sa peau piquée par deux émeraudes ardents qui vous fixent sans ciller trahisent sa présence dans le sombre de sa chambre encensée de parfums hindous. Le jour, il ne la voit jamais. Tout dans le mystère et les gestes d'Athénaïs font deviner sans peine qu'elle est une femme de la nuit, un animal nocturne tel le chat, et qu'il ne vaut mieux pas se trouver sur son terrain de chasse lorsque la faim vient à sa bouche.
Les sourires traversent rarement le masque qui constitue le fin visage de la Rouge. Elle cache religieusement ses dents pointues qu'elle a elle-même taillé dans le but de découper plus finement ses victimes.
Psychologie: Athénaïs des bas-fonds, à la différente de la Lune de Versailles, aurait pu être la douceur et la gentillesse même. Malheureusement, des soucis de consanguinité ont entraîné des tares importantes dans la famille ce qui lui ont valu des troubles psychologiques. Le dominant est sans doute son amour démesuré pour la viande humaine, et a trouvé dans le métier de câtin une cache sûre pour se donner au péché de la chair dans toutes les formes qu'elles soient, mais elle a aussi une incapacité à enfanter qui est une chance pour elle, et surtout pour la progéniture qu'elle n'aura jamais. En effet, ses parents n'étaient autre qu'un frère et une soeur peu désireux de connaître d'autres personne, car leurs parents étant déjà cousins, ils se voyaient mal faire l'acte sexuel en dehors du cercle familial.
Athénaïs, elle, le pratique n'importe où, n'importe quand, et surtout avec n'importe qui. Elle n'a pas froid aux yeux et connaît chaque pratique du plaisir sur le bout de la langue, pourvu que le partenaire ait l'argent, ou tout du moins la viande tendre.
Avec les autres catins du bordel, La Rouge est le portrait de la bonté et de la générosité. Elle respecte tendrement Ruth et lui voue une certaine admiration. Elles sont surement aussi dangereuses l'une que l'autre, mais la différence était qu'Athénaïs l'était dans l'ombre et inconsciemment, Ruth quant à elle, se montrait.
Un chat des bas fond rasant les murs tel le vampire qu'elle était, voilà le portrait idéal qu'on pouvait faire d'Athénaïs la Rouge.
Arme: Un poignard qui lui sert davantage pour impressionner que pour tuer.
Signe particulier ou objet fétiche: Un tatouage en bas du dos représentant des ailes d'ange, sa passion démesurée pour la chair humaine.
Histoire :
Athénaïs est née de l'union charnel de deux êtres qui s'aimaient plus que tout. Ses parents, déjà fils d'une relation incestueuses, n'étaient autre qu'un frère et qu'une soeur. Les tares dans la famille étaient par ailleurs fort nombreuses, mais on retenait surtout dans les rues de Paris les exploits cruels de Fanny, mère d'Athénaïs. En effet, cette femme se plaisait à piquer avec ses aiguilles de couture toutes les couturières qui travaillaient avec elle à la confection des toilettes des nobles, et prenait plaisir à les viser sous les ongles, admirant paisiblement les flots rouges qui s'y déversaient sur le sol.
C'était une femme fort belle, et dont les réaction quelque peu exotiques amusaient et attiraient la gente féminine. Certains murmures racontent encore que les plus audacieux avaient été retrouvés castrés dans les rues écartées, le sexe dans la bouche, les yeux arrachés.
Il fallait dire que Fanny n'était fidèle qu'à son frère, et le fut même dans la mort. Lui, c'était Jean. Un benêt comme il se faisait fréquemment dans la populasse parisienne. Bourru et colérique, il se donnait parfois au masochisme et prenait un certain plaisir à tenir sa femme et soeur par les cheveux afin qu'elle se tienne tranquillement à genou devant son corps nu.
C'est dans cette ambiance particulière que survint celle qu'on surnomma "La Rouge" à cause de sa chevelure flamboyante. En effet, depuis sa naissance, Athénaïs avait sur son crâne le duvet dit "du diable", et on accusa bien vite les parents de sorcellerie pour avoir enfanté une fille pareille, et c'est ainsi que leurs voisins, en bons catholiques scandalisés qu'ils étaient, finirent par les lapider et abandonner leur fille dans Notre Dame de Paris.
Le murmures furent nombreux de la part des religieuses derrière les gargouilles maladives, mais le cardinal avait ordonné qu'on élève cet enfant dans la bénediction et l'amour du Seigneur afin qu'elle puisse laver les péchés de ses ancêtre en lui vouant sa vie. Les nonnes furent bien gracieuses et avaient tenté d'élever La Rouge du mieux qu'elles le pouvaient, mais certaines réactions de la fillette les interloquaient. En effet, la jeune Athénaïs ne semblait pas disposée à manger ce qu'on lui proposait à table, et elle refuser de jouer avec les enfants roux comme elle. Des bêtes dans l'étable étaient souvent retrouvées dotées de grandes morsures faites, à en juger par l'aspect, par une mâchoire humaine... De petite taille. Bien sûr, au début, personne n'osa accuser, ni même douté de la sainteté de chaque enfant de la paroisse, mais quand on ne peut accuser ni le chien, ni le chat et ni même le cochon parce-qu'on les a tous tué et que les incidents se répètent encore et encore, on en vient à soupçonner les drôles qui passent beaucoup de temps à jouer avec les bêtes. Tout le monde aurait pu se rendre compte des bêtises de la Rouge, car ses toilettes usées avaient des tâches plus ou moins vive, ces même tâches que le boucher avait sur ses vêtements de travail quand il venait apporter de la viande aux religieuses. Malgrè les punitions physiques et les réprimandations qui se multipliaient, Athénaïs continuait ses rituels avec les animaux, jusqu'au jour où elle en vint à égorger un veau nouvellement né, et qu'une des nonnes lui fit un baluchon pour la virer de la paroisse.
-Le Diable n'a jamais eu le droit de nous mener ses succubes ! Va-t-en lui dire, et ne reviens jamais !
Oh quant à ça, personne ne devrait jamais s'en inquiéter. Athénaïs ne remettrai jamais les pieds dans Notre-Dame, et préféra se terrer dans les ruelles sombres à la recherche de rat ou même de chat quand les jours étaient bons pour se nourrir. Elle avait 10 ans.
Une nuit qu'elle chassait, la Rouge rencontra une fort jolie petite fille qui pleurait. Les filles de bourgeois parisien n'ont pas coutume d'errer ainsi dans les coupes-gorges, et c'est précisément ce qui attira la rousse... Bien plus que les anglaises blondes ou la pièce d'or qui pendait dans sa bourse mal fermée. Les larmes de la petite bourgeoise était prenante, mais peut-être moins à y réfléchir que ses veines bleues qui gonflaient sous sa peau diaphane.
Le destin d'Athénaïs commençait à ce moment... Au moment de son premier meurtre... Au moment du premier vrai repas nourrissant et goûteux qu'elle fit de toute sa vie.
Les victimes suivirent à une vitesse vertigineuse, et tout y passait: Jeune fille comme vieillard en passant par les hommes rigoureux et les nobles de passage. Partout, on parlait de l'arrivée de la Bête du Gévaudan à Paris, et on confia la mission à tous les parisiens de la capturer, promettant en échange une somme d'argent considérable.
Le renseignement passa d'oreille en oreille jusqu'à arriver dans les caves aux couturières où la mère de la Rouge avait longtemps travaillé.
Une femme depuis longtemps y faisait des ouvrages, rêvant d'une vie meilleure à chaque instant, et confectionna du mieux qu'elle le put, le soir, à la lueur d'une bougie, un costume de loup. Elle y mit tant d'application et d'adresse que le résultat en fut saisissant, et connaissant quelque peu l'ordre que le Roy tenait à garder en son royaume, elle savait que personne à la cour ne ferait fi des yeux en verre et des crocs en fer blanc, et se demandait même si ces messieurs oseraient approcher de si près la Bête pour tenter de rendre compte de l'état de cette dernière.
L'argent fut donné, comme prévu, à la femme qui put enfin s'enfuir de la cave aux couturières pour ouvrir un bordel au coeur de Paris la Belle. Le travail qui lui restait à faire était de trouver le vrai coupable de ces crimes, et se trouva fort surprise de le reconnaître en la personne de la jeune Athénaïs qu'elle put prendre en flagrant délit une nuit alors que cette dernière se nourrissait. La Rouge était un animal, la nouvelle patronne de bordel s'en rendait bien compte, et comme pour un animal, elle avait songé à la dompter.
L'approche sans perdre une main ou un pied était difficile, mais avec de la fermeté et de l'envie, elle finit par y parvenir. A l'âge de quinze ans enfin, Athénaïs fut embauchée au Bordel où elle bénificia d'une place de choix... Catin.
C'était l'idéal, elle avait enfin une chambre où se donner, et où prendre à ses clients ce qui l'interessait. Le sexe était une chose qu'elle aimait par-dessus tout, et dévorer ses victimes quand elles étaient chades encore de leur étreinte était une chose exquise dont elle ne pourrait jamais plus se passer.
A présent, Athénaïs la Rouge dite vit toujours au bordel et n'a qu'une pensée fixe: Manger.