Versailles, 1667
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Versailles, 1667

Sous le règne du Soleil se trament de drôles de choses...
 
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 Mirolaïa Chvarned Svarna

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Mirolaïa Chvarned Svarna
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Mirolaïa Chvarned Svarna


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MessageSujet: Mirolaïa Chvarned Svarna   Mirolaïa Chvarned Svarna Icon_minitimeMer 8 Nov - 21:44

Nom: Svarna
Prénom: Mirolaïa Chvarned (littéralement, la source belle)
Âge : 22 ans
Statut: ambassadrice de Russie
Nationalité: Russe

Physique:
Elle a un physique qui n'est certes pas commun. La Russie et sa froideur ont fait de son visage une fine porcelaine à peine rehaussée de rose sur les joues creusées de fossettes quand elle sourit. L'élégance lactescente de ses traits lui confère un aspect hyalin fort agréable à l'oeil, la peau de son visage est douce comme de la pêche.
Ses yeux ont une étrange teinte améthyste, ils sont pâles et n'expriment qu'une grande douceur miscellanée de tristesse. Ourlés de longs cils bruns, ils ne semblent pas posséder de pupille. Légèrement trop écartés, ils encadrent un nez court et légèrement retroussé, surplombant des lèvres rosées qui ne détonnent pas avec la blancheur de son teint. Son visage est entouré de cheveux châtains, clairs et doux, mais ternes. Ils sont striés de mèches couleur blond cendré et lui tombent sur les épaules.
De taille moyenne et assez frêle, elle n'a pas les formes plantureuses appréciées par ces messieurs. Sa vêture sobre, toute de pâleur et de pudeur, ne lui vaut guère de reconnaissance masculine. Elle a pourtant de la grâce et le charme du mystère, malgré sa poitrine mince, ses hanches étroites et ses jambes sans rondeurs. Sa fraîcheur liliale compense son manque d'appas.
Elle parle avec un fort accent russe qui renforce cette cabale qu'elle représente...
Psychologie:
Elle est timide et farouche. Elle craint les contacts humains plus que tout, ou plutôt craint de les aller chercher. Si on vient vers elle, elle est sociable et douce, d'une gentillesse à toute épreuve, quoiqu'elle soit quelque peu dénuée de faconde - gentillesse fort factice d'ailleurs, puisqu'elle juge en un regard le caractère de son interlocuteur pour mieux le manipuler. Les commérages ne sont guère ses loisirs favoris. Elle craint les hommes et ne les laisse que peu l'approcher.
Généreuse, elle n'a de cesse de vouloir aider son prochain, sauf si elle estime que celui-ci ne le mérite pas. Elle se sert de ces cadeaux pour gagner la confiance de ceux à qui elle les fait. Elle peut paraître un ange avec ceux qu'elle aime, sans rien demander en retour, toutefois c'est une femme cruelle qui se cache sous ce masque. Ceux qui ont le malheur de l'irriter doivent alors essuyer une colère sans pitié, violente et insidieuse dans chacun des mots prononcés.
Elle aime faire souffrir ceux qui l'entourent. Son apparente gentillesse cache donc une personnalité puissante et diabolique, quelque peu manipulatrice. Telle le vent, elle peut changer d'aspect selon son interlocuteur, fort rapidement. Elle peut être aimable comme désagréable, véritable aquilon à la métamorphose facile.
Mystérieuse et réservée, il est rare qu'elle se dévoile. Elle aime à occulter ce qu'elle est, se nimbant d'un brouillard ténébreux qui semble attendre d'être dissipé. Elle sait jouer de ce caractère et le fait à merveille, si cela l'arrange et si elle en a besoin.
Elle aime la musique et la poésie, écoutant volontiers le son d'un violon ou d'une voix pure. Elle-même aime fortement l'écriture à laquelle elle s'adonne régulièrement, composant des vers. Elle peut se targuer de compléter sa grande intelligence par un vocabulaire très développé. Elle préserve cependant ses écrits dans le plus grand secret, y tenant comme au plus précieux des diamants.
Une personnalité à double facette, un calme tranquille et doux pour masquer la cruauté impétueuse...

Arme: Un poignard caché dans son corsage
Signe particulier ou objet fétiche: elle a un pendentif, une petite matriochka.


Dernière édition par le Dim 21 Jan - 23:24, édité 3 fois
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Mirolaïa Chvarned Svarna
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MessageSujet: Re: Mirolaïa Chvarned Svarna   Mirolaïa Chvarned Svarna Icon_minitimeSam 18 Nov - 1:12

HISTOIRE :

Ceci est l’histoire d’une vie dure, une vie qui a mal commencé et qui finira probablement mal. Des faux pas, des peurs, des envies, des maladies, la mort. Je suis bien jeune encor, je suis une fillette aux yeux de ce monde du XVIIème siècle dans lequel je vis. Une fillette, une femme, un être non marié et par conséquent inexistant. Je suis Mirolaïa Chvarned Svarna et je vais vous conter une histoire, un récit impersonnel… le mien.

Moscou sous la neige, les paysans enveloppés dans d’épaisses fourrures qui se pressaient le long des échoppes, se susurrant les derniers potins au détour d’une rue. L’odeur du repas chaud qui vous attend à la maison, la vodka avalée par litres, les oiseaux dont il faut éviter les fientes. C’est dans un univers hivernal que Mirolaïa est née, dans une belle maison noble des quartiers riches de la ville. Un cri de femme retentit, suivi peu après d’un cri de bébé. Des exclamations de bonheur mêlé de dépit : c’est une fille.

Mais ce n’est pas un problème, l’enfant a un frère aîné. Elle est belle comme un ange, avec ses jolis yeux clairs, sa peau toute douce et son air endormi. Sa mère, Ivana, sourit douloureusement en la tenant dans ses bras. Son père, Sergueï, clame partout sa fierté d’avoir cette petite qui, il en est sûr, épousera un notable important. Peut-être apportera-t-elle des terres magnifiques à leur famille, peut-être sera-t-elle une de ces dames que chacun connaît et évoque élogieusement.
Pour ces raisons, on la nomma Mirolaïa Chvarned, « belle source »… de fortune. Sergueï, son père, est un lointain cousin du tsar Alexis qui lui porte une certaine affection, appréciant de les recevoir, lui et sa femme Ivana. Ah, Ivana… Ivana la superbe déesse aux yeux de glace et au corps de feu. Son charme, son élégance et sa grande beauté faisaient d’elle une des femmes les plus acclamées de la cour du tsar, on murmurait que le souverain lui-même ne se lassait pas de la regarder.
Une rumeur plus grave courait cependant. D’aucuns murmuraient qu’Aleksandr, frère aîné de Mirolaïa, était un bâtard, mais que son père n’était pas n’importe qui : le tsar lui-même aurait engrossé Ivana. Au début, Sergueï faisait la sourde oreille, toutefois, après trois ans de racontards, il décida d’en parler à sa femme. Las ! elle ne fit que confirmer, parfaitement neutre, ce que racontaient les nobles. Dans ses beaux yeux bleus, on lisait une grande tristesse.
Elle raconta à son époux qu’elle n’avait pas eu le choix. Le tsar, la trouvant belle, la convoquait souvent pour « lui parler de son ménage ». En réalité, il lui faisait des avances effrénées. Un mâle en rut peut être très pressant, surtout lorsqu’il est puissant et que son désir va à plus faible que lui. Voyant qu’Ivana refusait de lui céder, il la força, ne lui laissant aucunement le choix qu’il serait normal d’accorder à une dame. Il était sous l’emprise de l’alcool, ce qui expliquait ses actes.
Rien pourtant ne pouvait lui accorder le pardon de Sergueï. Le boyard rumina sa vengeance, cachant la vérité à ses enfants. Mirolaïa grandit donc dans l’ignorance de nombreux secrets de famille, suivant des cours de danse, de piano et de chant avec un professeur très réputé jusqu’à Paris. De temps à autres, elle parvenait à espionner les leçons d’algèbre et de géographie qu’un précepteur donnait à son frère. Tous deux étaient très complices et partageaient tout.

Aleksandr communiquait tout ce qu’il savait à Mirolaïa, qui en échange reprisait ses chemises lorsqu’il s’était blessé en jouant avec ses amis bourgeois, voire paysans. Le jeune homme n’aimait que peu cette noblesse hypocrite et fourbe dans laquelle il se trouvait confiné. La liberté rimait dans son esprit avec cette vie qu’il menait, cette vie de truand, pour parler sans masque. Il n’en venait jamais à la violence mais n’était en aucun cas un honnête homme. Il traînait le soir dans les quartiers mal famés pour y laisser son âme poète s’épanouir – et il fallait avouer que cela marchait fort bien jusqu’à présent.
Jamais sa sœur n’aurait eu l’idée de le délater à ses parents, hélas, vint un jour où il se fit prendre par des policiers à compter le butin d’un larcin avec des amis. Etraîné dans des ennuis monstrueux, il dut requérir l’aide de sa sœur pour s’en sortir. La jeune fille, alors âgée de onze ans, ne savait que faire. Elle se rendit à l’évidence, seuls ses parents pouvaient l’aider à sortir Aleksandr de là. Tous les trois, ils firent relâcher l’aîné de la fratrie.
A partir de ce jour, le jeune garçon ne fut plus autorisé à sortir. Durant un an, il passa son temps entre sa chambre, ses salles d’étude et la salle à manger. Jusqu’à l’anniversaire de ses quinze ans. Son père décida qu’il était temps de présenter l’enfant à son géniteur biologique, sans avouer ni à l’un ni à l’autre qu’ils étaient parents. Ainsi, Mirolaïa et Aleksandr se rendirent au palais du tsar, se tenant la main pour ne pas avoir peur. A douze ans, la jeune fille était déjà très jolie. Ses cheveux avaient une teinte châtain clair aux reflets d’or et étaient attachés par de magnifiques perles, ses yeux d’améthyste brillaient de curiosité et sa peau était toute rose.
Le regard que le tsar posa sur elle était le même que celui qu’il avait dardé sur sa mère, quinze ans auparavant. Il voulait cette enfant, c’était un désir irrésistible qui l’aurait poussé aux pires folies. Il proposa à Ivana et Sergueï de prendre Aleksandr parmi ses gardes personnels, en signe de bonne amitié, proposant même de trouver un emploi à la petite Chvarned. Les parents ne surent trop quoi dire, apprenant que ce serait rémunéré, ils applaudirent et laissèrent là leur progéniture.
Un an passa. Aleksandr était un officier des gardes, il avait une grande prestance et était fort courtisé, quant à Mirolaïa, elle avait des prétendants assidûs dont elle riait beaucoup. Elle, elle ne voulait pas de ces nobles. Les relations tendres qu’elle avait avec son frère lui suffisaient, même si le jeune homme s’intéressait de plus en plus aux femmes, il ne la dénigrait pas. Il était toujours aussi gentil avec elle, elle était heureuse. Elle travaillait auprès de la tsarine, son travail consistant à être, en quelques sortes, sa confidente.
Hélas, ce bonheur ne pouvait durer.

Aleksandr avait été envoyé en mission chez le prince de Transylvanie. Mirolaïa était donc sans protecteur au palais du tsar, sous les regards lascifs de celui-ci. Un soir, il la convoqua dans ses appartements. Timide et apeurée, la jeune fille s’y rendit, croyant qu’elle avait fauté d’une manière ou d’une autre. Cependant, ce fut un souverain mielleux qui l’accueillit, apparemment ivre mort. Elle vit avec appréhension la vodka de Pologne à l’herbe de bison posée sur la table, l’air hagard du tsar.
Il ne lui laissa pas le choix. Ce fut une nuit horrible, pleine de douleur et de sueur, où elle se sentit écrasée par ce poids sur son estomac. Plusieurs fois, elle hurla sa souffrance, plusieurs fois, il la fit taire d’une gifle. Libérée de cette torture, elle vomit longuement ses tripes, des larmes baignant ses joues d’albâtre. Elle tremblait mais personne ne prit garde à son état. Personne ne la regardait. Elle était invisible. Pendant une semaine entière, elle s’enferma dans sa chambre, sans laisser personne entrer sauf sa servante. Elle se renfermait, devenait terriblement paranoïaque.
Un jour, son frère revint. Il la trouva recroquevillée sur son lit, terrifiée et atone. Longtemps, il la pressa de s’expliquer, elle ne devait jamais rien dire et emporter son secret. Un soir, elle faillit se tuer, voulant décrocher l’enfant qu’elle portait en elle. Heureusement, elle réussit, mais pour y laisser une certaine quantité de sang. Une longue convalescence la cloua au lit, Aleksandr la veilla sans relâche. Personne d’autre que lui ne pouvait l’approcher, personne.

Vint un jour où il fallut tenter de les faire sortir de là. Le frère et la sœur n’admettaient aucune visite et ne voulaient plus quitter leur chambre. Des serviteurs étaient venus, le tsar lui-même s’était présenté – et avait été vivement refoulé. Il était entré dans une violente colère, Aleksandr avait dû le calmer. Il lui expliqua que sa sœur était gravement malade et qu’elle ne pouvait voir personne, sa propre présence n’était destinée qu’à écarter les importuns et à veiller sur elle.
Sergueï décida qu’il était temps d’apprendre aux jeunes gens la vérité. Il obtint le droit de rendre visite à sa fille et vint la voir le plus tôt possible. Grave, il s’assit sur le rebord du lit et piqua un fard. Durant de longues minutes, il garda le silence, jusqu’à avouer à Aleksandr qu’il n’était pas son père. Libéré d’un poids, il raconta tout, comment Ivana était désirée par le tsar, comment lui n’avait pas vu cet état de choses, comment le souverain avait pris ce qu’il voulait. Comment Aleksandr était né.
Le jeune homme entra dans une rage noire. Aveuglé par la fureur, il poussa son père et sortit de la chambre. Il erra longuement dans les couloirs, la folie marquant son visage, semblant chercher quelque chose. Enfin, il entra dans la chambre du petit tsarévitch, le fils aîné de la tsarine. Sortant un poignard, il voulut assassiner l’enfant, qui par ses cris éveilla le palais. Quelques gardes vinrent s’emparer du meurtrier qui leur échappa, tel une anguille habile.
Il vint chercher sa sœur, rétablie depuis peu. Ensemble, ils fuirent à travers le Kremlin, descendirent dans Moscou, bousculèrent des passants, entrèrent dans l’hôtel particulier de leurs parents, volèrent les richesses qu’Ivana et Sergueï conservaient, louèrent une diligence, partirent à fond de train. Le cocher n’avait pas eu le temps de comprendre ce qu’il arrivait, le frère et la sœur ne lui avaient rien expliqué, juste qu’il devait les mener le plus près possible de la Prusse où ils avaient de proches parents qui accepteraient de les aider.
A présent, ils étaient des rénégats, des rebuts de la société. Il n’était pas question pour eux de se présenter en tant que nobles, où qu’ils aillent, ils y seraient immédiatement recherchés. Aussi, aux fermiers et honnêtes gens qui acceptaient de les prendre, disaient-ils qu’ils étaient de petits bourgeois ruinés qui cherchaient une meilleure vie en Prusse. Tous les croyaient, jusque-là personne ne leur avait posé de question. Il fallait dire qu’ils avaient l’apparence adéquate, la robe de Mirolaïa était passablement défraîchie, quant à Aleksandr, il allait en chemise, obligé de se débarrasser de son pourpoint de soldat, bien trop voyant.
Arrivés en Prusse, ils eurent vent du décès de leur oncle, chez qui ils voulaient être hébergés. C’était une catastrophe. Ils se retrouvaient à la rue, avec pour seul argent un or volé qu’ils ne pouvaient dépenser qu’en cas d’extrême urgence et en toute discrétion. Leur situation était-elle un cas d’ « extrême urgence » ? Non, répondit Aleksandr, ils trouveraient bien une bonne âme pour leur donner le gîte et le couvert en échange de travail. L’hiver touchait à sa fin et le printemps arrivait, c’était la saison où les paysans commençaient à avoir besoin de main-d’œuvre. Personne n’irait cracher sur deux beaux jeunes gens dans la force de l’âge.

Trois mois plus tard, alors que l’été étendait sa chape dorée sur la Prusse, Aleksandr et Mirolaïa travaillaient dans une ferme. Olaf, le vieil homme qui les logeait, avait une fille, Olga, qui était sa seule aide. Il était bien content d’avoir sous son toit le frère et la sœur, qui l’aidaient pour peu de choses, pourvu qu’on ne leur pose aucune question et qu’on ne parle d’eux à personne. Oh, bien sûr, il les trouvait étranges, mais ils faisaient un bon boulot, ces gars-là. Alors, on n’allait pas pinailler !
Les conditions de vie étaient rude. La ferme étant petite, les jeunes gens logeaient dans l’étable, au-dessus des bêtes. Ils avaient certes la chaleur des animaux, mais le confort n’était pas de mise. Ils mangeaient peu et travaillaient beaucoup, si bien qu’ils maigrirent considérablement. Ils restèrent ainsi plusieurs mois, tenant tête aux affres de la vie, faisant face aux vicissitudes dont ils avaient été accablés jusque-là – et qui ne semblaient vouloir s’achever.
En effet, Olaf commençait à boire. L’hiver arrivait, la vodka ne manquait pas chez le vieux. Fréquemment, sous l’emprise de l’alcool, il battait sa fille avec violence, parfois lui faisait subir des sévices sexuels. A son teint rougi et ses yeux gonflés de larmes, Aleksandr et Mirolaïa avaient deviné que sa vie était rude, et ils en étaient désolés. Ce qu’ils ignoraient, c’est qu’Olaf allait s’en prendre à eux aussi, quitte à les entraîner dans la déchéance des alcooliques.
Aleksandr sombra. Ils s’adonnaient à de grandes beuveries, frappaient Mirolaïa et Olga. Les deux femmes subirent cela jusqu’en décembre, date à laquelle elles décidèrent d’agir. Un soir, elles rassemblèrent toutes les bouteilles à l’insu des hommes et firent un magnifique feu de joie qui manqua de peu de provoquer un incendie. Suite à cette nuit, Olga attrapa une pneumonie et devint fort souffrante.
Aleksandr revint lentement à son élégance primaire. Avec sa demi-sœur, il tenta de guérir leur amie, sans succès. Un soir, Olaf, mal remis encore de son alcoolisme, vint violer sa fille. Ce fut la dernière fois qu’il le fit, car elle mourut sous ses coups. Au matin, l’on retrouva son cadavre étendu dans le lit, couvert de sang, une expression bienheureuse sur le visage. Le frère et la sœur décidèrent de quitter sans plus attendre la ferme, ils emportèrent leurs affaires et s’enfuirent – une fois de plus.

Le jeune homme avoua à sa sœur qu’Olga était morte pour une seule raison : il avait empoisonné, depuis le début de sa pneumonie, tous les repas qu’il lui donnait. Il savait qu’elle allait succomber d’une manière ou d’une autre et préférait que ce soit assez doux et progressif. Il était triste, bien sûr, mais espérait avoir fait le mieux. Il priait longuement pour que la jeune femme soit au paradis – il en avait été très amoureux, cela se voyait dans ses yeux.
Les survivants partirent sur les routes. Leur destination était cette fois la France, ils avaient ouï dire que ce pays regorgeait d’empoisonneurs, de catins et de faussetés en tous genres, ils passeraient inaperçus. Oubliant leurs tracas le temps d’un voyage, ils traversèrent encore des chemins et des fleuves avant d’atteindre enfin Paris la belle, Paris la grande, Paris aux mille lumières. C’était là l’endroit où ils devraient rester.
Aleksandr acheta un hôtel particulier avec l’argent qu’il avait volé à ses parents. Mirolaïa se fit passer pour une ambassadrice et intégra la cour de Versailles, gardant sans cesse contact avec son frère. Lui était passé maître dans l’art de l’arnaque, il n’avait pas son pareil pour extorquer leurs gros sous aux femmes et aux hommes qui lui auraient donné le bon Dieu sans confession, tant sa beauté était grande.
Aleksandr vit entre les palais et les fumeries dans lesquelles il détrousse les bourgeois, son ambition est d’enfin, se venger de ceux qui ont détruit sa vie…
Mirolaïa entre à la cour, espérant se faire un nom et n’avoir d’ennuis avec personne.

Voilà qui nous sommes… Jeune homme, nous approcheras-tu ?
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MessageSujet: Re: Mirolaïa Chvarned Svarna   Mirolaïa Chvarned Svarna Icon_minitimeSam 18 Nov - 1:56

Très bien, Mirolaïa ! Tu peux poster !

-Athénaïs-
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MessageSujet: Re: Mirolaïa Chvarned Svarna   Mirolaïa Chvarned Svarna Icon_minitime

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