Versailles, 1667
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Versailles, 1667

Sous le règne du Soleil se trament de drôles de choses...
 
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 La Chonchon et sa pfupée Ruffe RESERVE

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Fanchon Léponges
Servante de Mirolaïa Chvarned Svarna
Fanchon Léponges


Nombre de messages : 16
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MessageSujet: La Chonchon et sa pfupée Ruffe RESERVE   La Chonchon et sa pfupée Ruffe RESERVE Icon_minitimeVen 1 Déc - 21:12

[Salon de Vénus]


Fanchon se dirigea machinalement vers les jardins quand les lueurs de la Galerie des Glaces l'attira. Voir la pièce éclairée alors que personne encore n'est dans la pièce est un spectacle magnifique qu'elle ne manquait jamais quand elle en avait l'occasion. Les servants venaient à peine de finir d'allumer les dernières bougies, et l'or de la galerie éblouissait et émerveillait la pauvre domestique qui resta béate au milieu des miroirs.
Un Suisse la regarda avec amusement. Lui était davantage habitué aux belles toilettes somptueuses des nobles gens, et voir arriver de façon fort saugrenue une domestique mal peignée n'était pas une chose quotidienne.
Lesponges se mit sur la pointe des pieds pour tenter de voir clairement le fond de la salle et agita son bras dans le vide. Non, ce n'était pas sa soeur qu'elle avait cru voir au loin, mais une de ces courtisanes qui passait pour changer sa toilette. Ceci devait sans doute annoncer l'arrivée prochaine du Roi, et faisant mine de nettoyer un miroir pour ne point rougir de honte devant ce salut injustifié, elle tourna le dos à la large pièce pour ne pas voir la réaction de la dame.
Tournant timidement le regard en arrière, la domestique aperçu une femme qui semblait un peu perdue. Les yeux rougis, elle semblait avoir beaucoup pleuré. Timide, Fanchon ne bougea d'abord pas, puis prise de compassion, elle se tourna et risqua un pas en avant.
"N'oublie pas, Fanchon... Quand tu seras dans Versailles, tu ne dois en aucun cas adresser la parole à une courtisane ni à quiconque qui a un rang élevé sans qu'elle t'y ai invité. Ceci serait pris comme une méprise qui pourrait te coûter cher...*
Les paroles du Marquis de Montespan lui revinrent en mémoire, et elle se souvint subitement qu'elle avait violé cette loi dans le Salon de Vénus. Il faudrait espérer que Mirolaïa ait assez d'emprise sur le Roi et qu'elle s'entende assez bien avec elle pour qu'il lui pardonne cette faute si jamais la marquise venait à s'en plaindre.
Elle allait fuir loin de la galerie quand elle se dit que faute pour faute, en ayant déjà commise une, elle pouvait bien en effectuer une seconde. D'après tout, l'excuse de la recherche de sa maîtresse était valable, et c'était d'ailleurs inadmissible de la part des Suisses et particulièrement de Bontemps de se jouer d'elle au point de la laisser seule piocher au hasard dans les beaux gens de la cour à la recherche de l'ambassadrice Russe qu'elle n'avait jamais vu, comme bon nombre de ces nobles qui séjournaient juste quelques jours dans le palais dans le but de demander une quête au Soleil.
Prenant son courage à deux mains ainsi que sa robe prune, la servante s'approcha de la jeune femme d'un pas qu'elle voulait droit, mais qui était bien plus saccadé qu'à son habitude. Non, Fanchon ne boitait pas, c'était juste ainsi que marchait sa mère, et à force de l'imiter, elle avait pris cette démarche comme un tic. C'était incontrôlable, mais comme elle ne s'en rendait pas compte, elle n'y trouvait en celà aucun complexe.

-Bien le bsoir dame, chouis oune chervanté jcherche Mîrlouiachia ambachadriche de Ruffie... Ché voudra savoar chi vous l'aché pointe vue dans Verchailles réchemment ?

Dans une révérence qui passait plus pour un faux pas suivi d'une demie-chute qu'un geste respectueux et noble, Fanchon s'était ainsi présentée. Ne se relevant pas et gardant la tête au sol dans une posture parfaitement ridicule, elle attendait une réaction de la courtisane qui lui faisait face.
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Mirolaïa Chvarned Svarna
Ambassadrice/Admin
Mirolaïa Chvarned Svarna


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Date d'inscription : 08/11/2006

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MessageSujet: Re: La Chonchon et sa pfupée Ruffe RESERVE   La Chonchon et sa pfupée Ruffe RESERVE Icon_minitimeSam 2 Déc - 22:18

[Le Trianon]

Ses pas désorientés l'avaient éloignée du Jardin et rapprochée du château. Sans qu'elle sache comment, elle était entrée par une porte - laquelle ? Elle aurait été bien incapable de s'en souvenir, ses pensées et sa mémoire lui faisaient cruellement défaut- et avait parcouru un nombre incalculable de corridor. Ses capacités de réflexion l'avaient abandonnée, elle allait à l'instinct, sans savoir où cela la mènerait. Peut-être tout cela la projetterait-il du haut du toit, la faisant s'écraser dans une mare sanglante. Elle chassa ces idées macabres de son esprit, cela n'était pas bon pour sa santé délicate.

Elle se rendit compte soudain qu'elle avait franchi l'escalier de marbre, puis d'autres couloirs imposants et majestueux - ou parfois petits et insalubres-, traversé le château dans toute sa longueur. Surprise, elle se retrouvait dans le Salon de la Guerre, entourée de superbes peintures et de ce médaillon où était représenté Louis XIV lui-même, lors de l'une de ses victoires... (victoire qui date de 1672 mais je vais faire comme si je savais pas). Dans l'âtre de la cheminée était représentée en bas-relief Clio, la muse de l'histoire, écrivant l'histoire du Roi. Mirolaïa resta muette de recueillement durant quelques instants. Cet endroit était plus que superbe. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher d'être nostalgique en songeant à la magnificence du Kremlin...

Reverrait-elle jamais la muraille rouge ? Les bulbes d'or ? Les salles jouant de myriades de lumière ? Ces colonnes gigantesques et ces murs ornés de fresques représentant les saints ? Comme la neige Russe lui manquait... bien sûr, il y en avait en France, mais ce n'est pas la même. Il n'y avait pas cette fragrance subtile de... oh, c'était si indéfinissable. Mais il manquait tellement de choses dans l'air que Mirolaïa ne parvenait pas à se sentir chez elle, même avec toute la bonne volonté du monde. Et ces robes portées à la cour française étaient si différentes de celles qu'elle arborait quand elle avait encore le droit et l'envie de paraître aux réceptions du tsar... Ce soir, lors des appartements, elle montrerait à ces Français si fier d'eux-même la beauté des parures Russes.

Son regard fut alors attiré par un miroitement, non loin d'elle. Elle pivota sur elle-même et tomba face à la galerie des Glaces, baignée d'une intense lumière d'or. Les pendeloques de cristal des lustres jouaient délicieusement avec le chatoiement du soleil couchant. Dans les immenses miroirs, on voyait le Trianon recouvert de neige. Tout cela semblait sanglant à la lueur du crépuscule, tout paraissait noyé dans un liquide rougeâtre. Les serviteurs avaient allumé les bougies dont les flammes dansaient, donnant au corridor des allures féériques : chaque petite lueur devenait dans l'esprit rêveur de Mirolaïa un elfe enrobé de poussière magique. Un sourire s'épanouit sur son visage. Elle s'avança lentement, savourant ses pas comme elle aurait savouré, étant enfant, une de ces confiseries que sa mère lui donnait quand les hommes ne regardaient pas. Elle passa instinctivement la langue sur ses lèvres, paupières closes, retrouvant le goût des friandises.

Alors un mouvement attira son attention. Elle crut avoir rêvé, pourtant, elle était bel et bien éveillée. Cette servante, au bout de la galerie, lui avait fait un signe du bras, peut-être la prenant pour quelqu'un d'autre. La pauvre fille avait caché son erreur en faisant mine de nettoyer une glace frénétiquement, Mirolaïa fut prise de pitié en songeant au désarroi qu'elle pouvait avoir causé chez cette pauvre damoiselle. La Russe décida d'aller la voir, ne serait-ce que pour lui demander si elle savait où elle pourrait trouver sa servante attitrée. Car on devait lui en avoir attribué une, tout de même ! Et cette petite soubrette savait certainement où et comment elle la rejoindrait. Ce fut une Chvarned revigorée qui s'avança vers la jeune fille aux cheveux longs.

Mais avant qu'elle n'ait pu comprendre ce qui se passait, la servante s'était jetée à ses pieds. A dire vrai, on aurait pu croire qu'elle avait tenté de faire la révérence, mais... si c'était le cas, ladite révérence était quelque peu ratée. La jeune fille s'était mise à parler, en français certes, mais avec un accent terrible que Mirolaïa peina à comprendre. Elle tendit l'oreille et ressassa les mots dans sa tête avant de comprendre que la servante cherchait quelqu'un. Elle se sentit fort désappointée, elle ne connaissait personne à la cour et ne pouvait aider la servante qui ne devait certainement pas avoir le temps de lui donner des indications. Avec une moue désolée, elle indiqua qu'elle ne connaissait pas la personne que cherchait la servante et reprit sa route.

Après avoir quelques pas, elle comprit alors un mot dans la phrase de la soubrette. "Mirlouiachia"... pour une Française peu habituée aux noms Russes, cela pouvait vouloir dire "Mirolaïa" ! Elle se retourna vivement et poursuivit la jeune fille qui s'était élancée dans le couloir. Finalement, elle réussit à la rattraper et se planta devant elle. Un grand sourire éclairait ses traits pâles, elle tendit une main aimable à la servante.

- Je crois que c'est moi que vous cherchez. Je suis Mirolaïa Chvarned Svarna, ambassadrice russe.

Elle laissa alors éclater son rire. Un rire de soulagement intense, elle avait tant craint de devoir courir tout Versailles avant de trouver celle qu'elle cherchait désespérément ! Elle en aurait embrassé la servante sur les deux joues. Elle paraissait sympathique et aimable, avec ses joues roses et son air bênet. Qu'elle soit intelligente importait peu, la jeune femme ne recherchait point à l'instant des conversations intellectuelles. Elle les aimait, cela allait sans dire, toutefois elle ne pensait pas aux soubrettes pour ce genre d'échange. La jeune fille qu'elle avait devant elle n'avait pas l'air perverse ni perfide, c'était parfait.

- Excusez ce rire... je suis si soulagée ! Je craignais d'avoir à vous chercher à travers le palais. Comment vous nommez-vous ? Pressons-nous, je dois être prête pour les... "attarpements".


En parlant, elle entraînait sa servante par la main à travers les oouloirs jusque dans ses quartiers...
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MessageSujet: Re: La Chonchon et sa pfupée Ruffe RESERVE   La Chonchon et sa pfupée Ruffe RESERVE Icon_minitimeDim 10 Déc - 20:08

A la réponse négative de la dame, Fanchon se trouva fort embarassée. Où était donc celle qu'elle devait servir ? Oh, comme elle haïssait Bontemps du peu d'égard qu'il lui portait depuis son arrivée à la cour ! Il était fort gentil avec ces nobles courtisans, irréprochable avec le Roy, mais avec les autres, c'était bien une autre affaire !
Quelque peu de mauvaise humeur, Lesponges fit le tour de la galerie, dans l'espoir de trouver quelqu'un à qui parler. Les domestiques sembleient avoir fort à faire pour faire briller les statues et les lustres, le plus vite possible, pour que le Roy voit le lieu en parfait état s'il lui passait l'envie d'y passer.
Mais il fallait que la servante trouve Mirolaïa Chvarned Svarna.

-Bjour, chuis Chonchon, cherca Miroulaïcha, ambassadriffe de Ruffie !

Le Suisse à qui elle s'était adressé fit des efforts herculéens pour ne pas éclater de rire. Tout le monde connaissait au moins par réputation ridicule cette servante singulière, et beaucoup échappaient à ses discussions incompréhensibles, parfois de justesse. Mais le grand malheur des Suisses était bien qu'ils ne pouvaient se déplacer. Chacun d'eux était placé à un point stratégique pour pouvoir surveiller et regarder ce qu'il se passait dans tout le palais. Ca aussi, elle le savait, la servante, et c'était toujours avec soulagement qu'elle s'adressait à eux. Ils ne lui échappaient au moins pas.

-Madame l'ambassadrice était avec vous il y a moins d'une minute.

Lesponges rougit violemment cette réponse. Sa maîtresse se serait-elle moqué d'elle ? Ah, c'est qu'elle avait envisagé tous les cas de figure, mais celui-ci, non !
Découragée, la servante se retira de la galerie pour traîner dans les couloirs, à la recherche de Bontemps. Si elle ne trouvait pas sa maîtresse avant que la nuit ne soit tout à fait tombée, elle se retirerait du palais et irait servir ailleurs. Mais ce ne fut pas Bontemps qu'elle trouva, ni Mirolaïa, mais ce fut la Svarna qui vint à elle, et de façon fort singulière. Tout du début à la fin étonnait Fanchon, et elle ne se sentit plus peinée par sa nouvelle maîtresse, mais bel et bien attachée. Enfin une qui ne serait pas antipathique ni du genre à vouloir empoisonner tout le monde ou encore à envoyer des choses peu gracieuses à tout le monde. Ce genre de femmes, Lesponges répugnait de les servir, mais le faisait tout de même en silence car elle n'avait pas droit à la parole. C'était ainsi, et toutes celles qu'elle avait eu à servir avaient bénéficié de sa discrétion, et jamais Fanchon ne répéterait ce qu'elle vaiat entendu de l'une ou de l'autre. Si Versailles avait des oreilles, elle n'aurait pas de langue.

-Beh, Bievnu Mirchoulaïa ! Chuis la Chonchon... Fonchon Lechponjès ! Ma appella ma Chonchon ! Ché vé vous suiffre ché vous parcheke ché bientôt l'soir et les danches font commencher !

Sans attendre la réponse de la servante, L'ambassadrice Russe l'empoigna et l'emmena de force à travers le palais. Oh, elle dut bien se tromper une dizaine de fois de direction, mais elle semblait tellement animée et heureuse d'avoir trouvé sa servante que cette dernière ne trouva pas à placer la moindre parole.
Après bien une demie heure de course effrénées, les deux femmes se trouvèrent dans les appartements de Vesailles. Celui de Mirolaïa n'était pas loin, et quand elles y arrivèrent, Fanchon resta bouche bée devant la beauté de la décoration Russe de ces derniers. Mirolaïa était sans aucun doute une femme de goût, et la servir serait un immense plaisir.

*L'épisode dans les appartements est sauté dans le RP*

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