Perdue... [Réservé]

Evangeline était sorti suite a un fou rire provoqué par l'Autrichienne qu'elle avais prit pour la nouvelle Ambassadrice Russe.
Evangeline était donc sortit dans les jardins prendre l'air. La nuit commencait a tomber et bientôt, la Marquise se perdit dans le noir, dans un Labyrinthe.
Ne sachant que faire, elle décida de s'asseoire sur un banc qu'elle trouva dans une des allées du labyrinthe.
Elle se sentait un peu perdue dans ces imenses jardins appartenant a cet immense Palais appartenant a cet imense pays qu'est la France.

D'ailleurs, sa solitude la fit replongée dans sa douce Florence natale, elle repensa a son amie d'enfance Ckiara, a présent mariée et déjà mère. Elle repensa a son père, Joao et Guiacomé, les deux meilleurs amis et hommes de lettres de son père.
Evangeline soupira et chassa ses idées mélancoliques.

Un bruit de feuillage dérrière ellela fit sursauter.

"Qui est là?!" dit-elle, s'étant levée du banc et egardant tout autour d'elle pour voir ce qui avait provoqué ce bruit.

Mousquetaire Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 27/11/2006

[Salons => ]

Notre homme avait suivi cette jolie silhouette jusqu'au labyrinthe; le labyrinthe de Versailles! Piège tendu à tout voyageur qui s'y aventurait!
La pauvre jeune femme devrait sans doute avoir besoin de quelques fil d'Ariane, ou ce minautore, cette peur de rester à jamais coincé ici, apparaîtrait. Cette pensée le fit sourire, et lissant sa petit moustache encore blonde, s'avança à son tour dans le dédale.

Les feuilles, crissants sous ses pieds, avaient alerté la jeune femme, qui s'était levé d'un bond.

d'Herblay apparu alors, son fin sourire aux lèvres, et à la voix rassurante.

-Ne craignez rien, Madame, ça n'est qu'un homme d'Eglise qui aurait suivi votre invitation.
Ce clin d'oeil que vous m'avez lancé n'en n'était-il pas une?

Son sourire était à présent indéfinissable, teint d'ironie et de reproche; mais d'Herblay s'amusait plus qu'il n'était fâché. Cette jeune femme pouvait être une "entrée" à la Cour, un prétexte pour y rentrer, et s'il devait en sortir, elle serait ses yeux...voilà ce que pensait le jésuite qui sommeillait en lui;
Mais l'homme pensait autrement: une si jolie jeune femme devait être d'une agréable compagnie, si elle était réellement étrangère, son savoir et ses connaissances étaient les bienvenues,
et une jeune femme perdue est si facile à manipuler...
Le jésuite prenait toujours le dessus, lorsqu'il s'agissait de femme...le passé était bien loin.

un homme apparut, le même homme qui un peu plus tôt, espionnait sa conversation avec la peste d'Autrichienne, le même homme a qui elle avait fait un clin d'oeil!
Il lui dit:

-Ne craignez rien, Madame, ça n'est qu'un homme d'Eglise qui aurait suivi votre invitation.
Ce clin d'oeil que vous m'avez lancé n'en n'était-il pas une?

A ces mots Evangeline sourit et répliqua sur le même ton ironique,

-En ce cas, invité un homme d'Eglise serait un grave pêché... Dit-elle.

-Seulement, je suis navrée de vous décevoir Mon Seigneur, dans mon pays natal, le clin d'oeil n'est pas une invitation, c'est plutôt un signe amical.

La marquise s'assit sur le banc et invita l'Abbé a s'y asseoir aussi.

-Quitte a discuter, autant discuter a l'aise! s'exclama-t-elle.

Le son de sa voix portait encore les traces douces et chantantes d'un accent méditerranéen ensoleillé. La Marquise demanda alors a l'homme d'Eglise:

-Mais, qui êtes-vous?!

Mousquetaire Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 27/11/2006

d'Herblay sourit à la réponse de la jeune femme.

-En effet, ça serait un grave péché, d'autant plus fait à un évêque; aussi, si ce clin d'oeil n'était qu'un signe amical, je vous pardonne.

La jeune femme s'était rassise sur le banc de pierre, et sur, cette fois, son invitation, il s'assit à ses côté. La musique du bal retentissait dans le labyrinthe, et la clarté de la lune remplaçait les lumières absentes.
La nuit était chaude et agréable, une nuit sous les étoiles, une nuit de pleine lune.
La jeune femme avait ce délicieux accent qu'ont les femmes du sud, cet accent coloré et plein de vie. Une telle jeune femme ne pouvait être que de bonne compagnie, lorsqu'un bal dans les salons lasse un spectateur tel que l'abbé d'Herblay.

-Je ne suis qu'un simple évêque de province, Madame, je doute que mon nom vous soit connu. Il y a quelques années je n'étais que le Chevalier d'Herblay. Mais à mon tour, à qui ai-je l'honneur de parler? Une étrangère en France, certes, alors de quelle province lointaine venez-vous?

-Je ne suis qu'un simple évêque de province, Madame, je doute que mon nom vous soit connu. Il y a quelques années je n'étais que le Chevalier d'Herblay. Mais à mon tour, à qui ai-je l'honneur de parler? Une étrangère en France, certes, alors de quelle province lointaine venez-vous?

Evangeline avala de travers le vin blanc de champagne qui restait dans sa coupe et tousa mais ce reprit enfin.

Le Chevalier d'Herblay? Un nom qui me serait inconnu?!

Evangeline se mit a rire. D'un rire léger et cristallin. D'un rire plein de joie et de vitalité. D'un rire charmeur qui fit pétillet ses superbes prunelles et rosi ses jolies pomettes.

Monsieur l'abbé, je connais vôtre nom grâce a, feu mon père, le Marquis Di Baletti. Marquis Florentin, trés amis avec les Médicis. C'était un homme entier et passionné, passionné par els arts et les lettres, par l'histoire et les sciences, et par la France. Pays qui récoltait toute son admiration.

Moi je me nomme Evangeline, Evangeline Di Baletti. Je suis la fille d'un amour sans limites...

Finit-elle sur un ton mysterieux. Consciente d'en avoir un peu trop dit.
Et puis aprés tout, il était abbé, si elle lui faisait juré de garder son histoire pour lui, elle ne risquait rien. Du moins l'esperait-elle.
Elle ne préfera tout de fois pas s'avancer et attendit une réaction de l'abbé avant de poursuivre, si poursuite il y aurait.

Mousquetaire Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 27/11/2006

[je veux pas être méchante ou quoi ou qu'est-ce, mais ça serait plus lisible si tu ne remettais pas mes réponses au début Wink

]

Voir rire ainsi la jeune femme fit sourire d'Herblay. Ce rire pur et frais montrait la spontanéité de cette femme, dont le visage s'éclairait. Ses yeux si expressifs s'allumaient soudainement, et elle semblait alors de moins en moins naturelle; une femme irréelle, peut-être. Il y a bien longtemps qu'il n'avait vu pareille jeune femme à la Cour et dans le tout-Paris. Une femme si étrange.

Il se prit à sourire à son tour;

-En effet, mademoiselle, le nom de votre père m'est familier. je me souviens de l'avoir croisé dans quelques salons, sa culture et sa passion pour les lettres m'ont beaucoup plu. Je suis enchanté de faire à présent connaissance de sa fille.

Son sourire s'empreint d'ironie un court instant, et une ombre, si rapide qu'elle ne pu la remarquer, passa sur son front.

-D'un amour sans limite, dites-vous, méfiez-vous, Versailles est moins innocent qu'il puisse paraître. Derrière ces éventails et ses jolies parures, se cachent des âmes souvent bien noires. Se montrer sans limite est courir certains risques, rares sont les courtisans ayant gardé une âme pure au contact de la Cour.

Il marqua une courte pause, lorsque retentit la cloche de la Chapelle; le doux vent avait porté sa mélodie jusqu'aux jardins, où nos deux promeneurs étaient installés.

D'Herblay s'arrêta, et lorsque les onze coups de la cloche se turent, il se tourna vers Mlle Di Baletti.

-Je ne crains que notre conversation ne se termine en cet instant. Voyez-vous, ma venue ce soir n'était point destinée à une promenade dans le labyrinthe, et mon temps est malheureusement compté, voyez, la Chapelle me le rappelle!

Mademoiselle, sachez que rencontrer la fille du noble marquis Di Baletti m'a enchanté, et notre discussion pourra se terminer une autre fois, si vous acceptez.
Pardonnez-moi de vous quitter si promptement.

Il se leva, et avec son élégance naturelle, salua la jeune femme avant de prendre le chemin inverse, et se diriger vers le château.

Au loin, la cloche sonnait le deuxième coup de Onze heure.

Evangeline trouva dommage que l'abbé doive partir si vite.
Mais elle était ravie d'avoir pu parler a quelqu'un d'aussi gentil, d'avoir pu parler a quelqu'un qui connaissait son père.
Elle se leva et suivit l'abbé pour sortir du labyrinthe.
Pendant tout le long du trajet, Evangeline pensait a son cher père. Francisco...
Qu'il lui manquait!
Dans cette cour où tout n'était que faux-semblant et apparences, ou l'hypocrisie et la trahison était le quotidiens de tous, dans cette cour a laquelle elle était étrangère, dans cette cour où elle se sentait perdue, et seule.
Evangeline salua avec amitié l'abbé d'Herblay et le regarda quelques temps s'éloigner dans la nuit.
Elle frissona et se dit qu'elle devrait rentrer si elle ne voulais pas mourir de froid.
Elle se décida donc a rentrer dans ses appartements sans pour autant cesser de repenser a son défunt père qui lui manquait atrocement.