Versailles, 1667 Sous le règne du Soleil se trament de drôles de choses... |
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| s'amuse | |
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Evangeline Di Baletti Dame de compagnie de la Reine
Nombre de messages : 50 Date d'inscription : 25/11/2006
| Sujet: s'amuse Mar 28 Nov - 22:20 | |
| Evangeline avait pour une fois fait attention a sa toilette. Elle avait revêtut une jolie robe turquoise en satin. Le décoleté était plus profond que ce qu'elle avait l'habitude de porter aussi Evangeline ne se sentais pas vraiment a son aise. Ses jolies épaules étaient dénudées. Le corsage était brodé de fins fils d'or. Les manches lui arrivant aux coudes se finissaient par un chapelet de dentelle. Ses cheveux avait été relevés en un jolie chignon plutôt complexe, parmi ses cheveux bruns étaient entrelacés des rubans de satin bleu turquoise et or. Une mèche bouclée a l'anglaise dpassait de ce chignon pour se poser sur l'épaule droite de la belle jeune femme. La marquise était tout simplement resplendissante.
La marquise Di baletti, provoqua a son entrée, dans le luxueux salon de Vénus, quelques commentaires. Elle ne conaissait personne aussi agitait-elle nerveusement son éventail et se dirrigea vers une fenêtre, histoire de souffler un peu. Elle se sentait la tête tourner. Evangeline était déboussolée, a florence, dans le palais Médicis, tout n'était pas aussi luxueux, l'étiquette était bien moins rigide, et Evangeline avait son père a ses côtés. Elle soupira, et se retourna. Elle s'approcha du buffet et prit un gran de raisin qu'elle porta a ses lèvres. | |
| | | Fanchon Léponges Servante de Mirolaïa Chvarned Svarna
Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 14/11/2006
| Sujet: Re: s'amuse Mer 29 Nov - 0:32 | |
| [Premier Post] *M icholouïa, fa ché ch'trouffe la Michoulaïa ! Vife vife !* Un personnage bien singulier traversa le Salon de Vénus, les cheveux épars, l'oeil grand ouvert, comme celui d'une jument appeurée et la démarche saccadée comme un gueux qui aurait un tantinet trop aspiré le goulot, sans quand même boiter comme la Vallière... " Cha, fadré pas ezagérér !" répliquerait-elle, mais au fond, elle ressentait pour l'ancienne favorite une admiration sans égal et la trouvait d'une force innégalable. Quelle femme de la cour aurait donc pu supporter de rester après le coup de disgrâce qu'on lui a infligé ? Personne... Par amour pour sa fille, elle l'avait fait. C'était une femme extraordinaire. Cepandant, l'esprit très limité de Fanchon ne lui permettait pas de pousser bien loin l'analyse des choses, ce qui expliquait ses avis très arrêtés qu'elle se faisait sur chaque membre de la cour. Une nouvelle. Elle n'était pas mal. Toutefois, elle n'avait rien de Russe et on ne lui avait pas décrit une femme mystérieuse. Loin de là. D'ailleurs, même si elle parlait mal, la servante était d'un naturel fort bavard et se serait sentie mal à l'aise avec une patronne trop reservée. Peut-être connaissait-elle Mirolaïa ? D'après tout, elle n'avait rien à perdre, et d'une faon fort singulière, ne connaissant pas encore les bonnes tenues de la cour Royale, la Lesponges tira doucement la manche d'Evangeline avant de s'essuyer du revers de la main son nez qui commençait à couler. * Za mais ché foufu temps ché valà ! Ché chuis mlade, vlà !* S'efforçant tout de même se sourire du mieux qu'elle le pouvait, Fanchon chercha ses mots et finit par s'adresser fort gentillement à son interlocutrice: - Ché chuis la n'velle per la Chvarna, té connais la n'velle bassadrisse d'Ruchie ? J'là cherfe per elle est mia nouvelle maitreffe !La servante rougit violemment et tourna ses doigts dans sa robe froissée, mais fort propre cependant. Son chignon négligé rajoutait au comique de sa personne, mais elle ne le faisait pas exprès. Fanchon était une de ces femmes qui savait ne pas mériter les beaux atours de la cour, et ne s'en faisait pas le moins du monde. Qu'en aurait-elle fait, elle qui n'avait pas même le temps de se brosser correctement la moindre mèche le matin ? Une courtisane se retourna et regarda la servante de haut en bas avant de ricanner derrière son éventail et de dévisager Evangeline. Ah, les éventails. Ils étaient aussi une très grande histoire, et servaient beaucoup d'objets de commérages quand ils ne cachaient pas de bouton ou de suçon de ces messieurs qui du soir au matin cherchaient celle qui avait le moins de jupon pour que le plaisir n'en soit que plus rapide. Fanchon nota que la demoiselle Di Baletti n'en avait pas des masses et se surpris à sourire quand le regard d'un comte passa au peigne fin tous les détails du corps de l'italienne. - Ma ché cheré bien contente si toi pvé m'aider
Dernière édition par le Jeu 30 Nov - 22:31, édité 1 fois | |
| | | Evangeline Di Baletti Dame de compagnie de la Reine
Nombre de messages : 50 Date d'inscription : 25/11/2006
| Sujet: Re: s'amuse Mer 29 Nov - 19:34 | |
| Evangeline fût surprise que la jeune servante a l'allure plutôt singulière s'adresse a elle. Mais Evangeline trouva celà plutôt amusant. Elle dû se concentrer et être bien attentive pour comprendre ce que disait la servante, elle ne saisi pas tout mais compris l'essentiel. Elle se pencha vers la servante et lui répondit gentilment:
Eh bien je suis toute nouvelle ici aussi, je ne sais pas plus que toi qui est cette nouvelle ambassadrice mais je veut bien t'aider a la chercher.
La marquise fît une pose puis voyant que certains noble commencait par être exaspéré par la présence de la jeune souillon la marquise reprit,
Je vais la chercher dans ce salon, toi attends moi dehors dans le corridor sinon tu risques de te faire jetter dehors, et moi avec.
Finit-elle avec un clin d'oeil. Evangeline suivi du regard la jeune souillon qui s'en allais d'une démarche plutôt étrange vers le corridor. Ce petit jeu l'amusait au plus haut point.
"Je ne pensais pas que la cour du Roy Soleil serait aussi distrayante" pensa-t-elle avec malice. "Bon maintenant revenons a cette ambassadrice Russe!" pensa-t-elle.
Elle examina toute la salle et put constater que bon nombres de nobles la regardait étrangement. On pouvais lire dans leurs regards plus d'étonnement que de méchancetés. La marquise Di Baletti s'en ficha et se concentra dans la recherche de cette nouvelle amabssadrice. Elle vit dans un coin, prés d'un buste en marbre, une belle jeune femme solitaire, assise, un verre a la main, le regard mélancolique. "Peut être était-ce elle" se dit Evangeline. La marquise se décida et s'approcha de la jeune femme.
Bonsoir Ma dame, Je puis vous paraître indiscrète mais seriez-vous la nouvelle Ambassadrice de la Russie?! | |
| | | L'Abbé d'Herblay Mousquetaire
Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 27/11/2006
| Sujet: Re: s'amuse Mer 29 Nov - 23:33 | |
| Monseigneur était de sortie. cela était rare dans ces temps-ci. Le froid envahissait la ville toute entière, et une tenue chaude aux couleurs chatoyantes était de rigueur. Il avait quitté Vannes le matin de ce jour, Vannes où la pluie et la bruine étaient maîtresses des lieux, et était arrivé à Versailles, où le froid régnait en prince. Monseigneur connaissait les habitudes de la Cour comme si lui même en faisait partie, et ce soir, il savait que les belles dames, et demoiselles, leurs maris, leurs amants, seraient à la fête.
Mais Monseigneur l'évêque de Vannes ne sortait pas sans raison; il avait pour l'occasion lissé sa fine moustache encore blonde, soigné sa royale et ses mains fines et habiles portaient royalement son anneau d'or. Sur ses épaules encore solides, son manteau noir s'étalait jusqu'à terre, et donnait à l'homme d'Eglise cet expression stricte et sérieuse.
René d'Herblay avançait dans les salons. Il réfléchissait, il cherchait ce qu'il voulait trouver, et observait les courtisans; ces nouveaux courtisans de Versailles, d'une Cour nouvelle et encore jeune, où les complots, intrigues se tramaient déjà dans l'ombre. Cette Cour ne serait pas celle du Roi Louis XIII que notre homme a connu, et déjà il le regrettait.
Les Salons de Vénus accueillaient les jolies courtisanes venues raconter les derniers comérages de la Cour; c'était l'endroit que cherchait Monseigneur d'Herblay. Il se posa alors dans un coin de la pièce, sortit une feuille jaunie et froissée d'une poche de sa longue soutane noire, et entreprit de la lire.
Mais quelque chose attira son attention, ou plutôt, son ouïe: une jeune femme semblait chercher l'ambassadrice de Russie, la nouvelle ambassadrice, plus exactement.
La Russie? Présente ici, à Versailles? Voilà une information qui n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd, mais malheureusement, dans celle d'un jésuite, et tout secret et information intéressante restent dans l'oreille du jésuite, qui saura s'en servir le moment venu.
Ce que décida Monseigneur? De suivre discrètement la discussion, comme il savait si bien le faire. Cette nouvelle ambassadrice était un point à ne pas négliger...l'Ordre se devait de s'étendre. | |
| | | Fanchon Léponges Servante de Mirolaïa Chvarned Svarna
Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 14/11/2006
| Sujet: Re: s'amuse Jeu 30 Nov - 22:09 | |
| Fanchon parut soudain soulagée de l'aide proposée par la gracieuse dame. Quand cette dernière lui demanda sa sortie, elle n'en fut point étonnée. Tout le monde lui demandait celà. La seule qui l'avait tenue plus d'une heure était la magnifique dame de Montespan. Pourquoi ? pour écrire sa "dernière satyre sur son époux défunt prématurément psychologiquement mais dont son corps sans interêt ne semble pas disposé à suivre le reste". Lesponges n'avait pas bien tout compris, mais à en juger par les rires de la marquise, elle se dit que c'était drôle, et avait ri aux éclats à son tour. - Mi, Chonchon, jvais laisser zentil dame crankille. Merchi per l'aide per la Chonchon !La souillon marcha ridiculement vers la porte où elle faillit se cogner contre un homme. Elle l'avait retenu, celui-là ! Ah, sa pauvre mère lui avait bien raconté des histoires sur ses exploits anciens. Ce fut un bien grand mousquetaire, et à en juger par sa belle tournure, il avait toujours quelques débris de ses victoires anciennes. Elle baissa les yeux, évitant les siens car, ne sachant comment faire une révérence au milieu de tant de monde, elle jugea que le mieux était de passer inaperçu et de partir comme si elle avait une chose urgente à faire pour quelqu'un d'important, ce qui pourrait pardonner aux yeux de tous son manque de tact. Si la dame tenait ses paroles, Fanchon n'avait qu'à chercher dehors sa future maîtresse, ne suivant pas les conseils de la noble dame de rester dans le corridor. Si quelqu'un la voyait ne rien faire, elle risquait de se faire frapper les doigts et une servante sans habilité n'avait pas sa place dans aucune des maisons de France. La pauvre dame devait attendre quelqu'un pour son service personnel, et si elle voyageait lourd, elle trouverait inadmissible que personne ne vienne lui proposer les soins premiers. D'après tout, la Russie n'était pas un pays vraiment proche. Elle devait être fort fatiguée de l'incommodation des mauvaises routes... Mais ce qu'elle craignait par-dessus tout, c'était que cette Mirolaïa soit une de ces femmes importantes qui tapent sans état d'âme les personnes n'étant pas de son rang. Jamais elle n'avait eu à faire à un maître brutal, et elle devait avouer que cette perspective l'effrayait au plus haut point. * Ché la piré des churpriz qu'el'soa vnue avec oune drôle !* Une nouvelle terreur. Un enfant. Que ferait-elle si la Russe emmenait un enfant ? Puis ça se nourrit de quoi, un Russe ? La servante n'en avait aucune idée et sentit une pointe de douleur poindre dans son estomac. Ca y est. Celui-ci se nouait. Tremblante comme une feuille, Lesponges descendit lentement les marches des escaliers de la Reine en direction des portes des jardins. Le Roi s'y trouvait quelque part avec sa suite. Pourvu qu'elle fasse le bon détour pour ne pas les croiser... Ses mains accrochées nerveusement sur sa pauvre toilette sans fard, elle courut plutôt qu'elle ne marcha pour s'échapper le plus vite possible, manquant à plusieurs reprise une chute qui serait surement pour un bon moment la raillerie au sein de tous les domestiques. [Galerie des Glaces] | |
| | | Evangeline Di Baletti Dame de compagnie de la Reine
Nombre de messages : 50 Date d'inscription : 25/11/2006
| Sujet: Re: s'amuse Ven 1 Déc - 9:41 | |
| "-Ais-je l'air d'une Russe?! Je suis Autrichienne et non Russe! Non mais vraiment!"
Sur ce la jeune femme se leva et s'en alla vers la Galerie des Glaces furibonde. Evangeline se mordit la lèvre pour ne pas rire et croisa le regard d'un homme. Un bel homme. Cet homme la regardait aussi. Evangeline n'y tenant plus rigola. "Les Autrichiennes sont de véritables pestes égocentriques!" pensa-t-elle. Elle finit tout de même par s'arrêtter de rire, elle prit un verre de champagne et avec un clin d'oeil salua l'homme qui avait espionné sa conversation et sortit prendre l'air et se calmer un peu. Lorsqu'elle arriva dans le corridor elle vit que la souillon de tout a l'heure n'était pas là. "Voilà que je me suis fait prendre pour une idiote!" se dit-elle. Evangeline n'était pas vraiment en colère, elle se reprochait surtout sa trop grande naïveté qui lui jouait des tours encore maintenant. Elle demanda au domestique présent d'aller lui chercher son étole. Evangeline avait envie de faire un tour dehors afin d'admirer les jardins dont, dans toute l'Europe, on loue la beauté. Le domestique revint avec l'étole assortit a sa robe et l'aida a la mettre. La marquise le remercia d'un sourire et sortit. Sa flûte de champagne a la main, la jupe de sa robe dans l'autre, elle descendit lentement les marches rendue glissante par la rosée du soir. Une fois en bas, entière, elle commenca a se ballader dans les allées. Le jardin était superbe. A Florence, Ckiara, son amie d'enfance, ne lui avait pas menti lorsqu'elle lui avait raconté son voyage en france, et a Versaille. Evangeline s'émerveillait de temps de beauté et d'harmonie! "Le Nôtre est un géni !!" Pensa-t-elle sincèrement. La marquise, levant le nez, appercu une petite silhouette qui courrait un peu gauchement. Peut être etait-ce la servante qui lui avait demandée de l'aider. La marquise décida donc de la suivre, elle marcha d'un pas rapide entre les allées.
Au bout d'un moment, l'obscurité était telle qu'Evangeline discerna a peine ses mains. Elle regarda tout autour d'elle et se rendit compte qu'elle était dans un labyrinthe. L'un de ces fameux labyrinthes de Versaille. Evangeline soupira et s'assit sur un banc qui se trouvait non loin d'elle. Elle ne savait que faire. [le Grand Trianon] | |
| | | L'Abbé d'Herblay Mousquetaire
Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 27/11/2006
| Sujet: Re: s'amuse Ven 1 Déc - 13:55 | |
| La Cour regorge de mystérieux personnages, hauts en couleur, grands en attitude, mais jamais notre cher Abbé d’Herblay n’avait vu pareille femme. Une jeune et jolie femme, étrangère sûrement, mais avec cette expression si naturelle et enjouée lorsque son regard croisa le sien ; un rapide clin d’œil avait confirmé son impression : cette femme n’était pas comme toutes celles qui se pavanaient dans ce salon, en quête d’un homme à séduire, d’une femme à rendre jalouse, d’un amant à conquérir ; un clin d’œil à un prêtre. Farouche ou insolente ?
Il ne savait qu’en penser, mais cette femme l’intéressait…non pas qu’il fut ce jeune homme quelques années auparavant, cherchant un doux sourire de Mme de Chevreuse, mais il y avait autre chose qu’il ne put définir. Aussi, décida-t-il de la suivre…après tout, pour le temps qu’il serait à la Cour, il aurait le temps de trouver cette ambassadrice…l’Ordre des Jésuites attendrait une soirée, après tout.
Il allait bouger de son coin, lorsqu’une forme sombre et échevelée le cogna, il baissa les yeux sur cette jeune fille qui semblait perdue, et un demi sourire se dessina sur ses lèvres fines. Il n’eut pas le temps de voir son visage que celle-ci c’était déjà enfuie dans les couloirs ; dôle de créature.
La jeune étrangère avait quitté la salle ; l’abbé rabattit les pans de son large manteau, et discrètement, quitta la salle à son tour, et suivi des yeux la jeune femme. | |
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| Sujet: Re: s'amuse | |
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