Nom: de Bourbon
Prénom: Louis-Dieudonné
Âge : 29 ans
Statut: mais... Roy, bien sûr
Nationalité: François
Physique:
On dit de lui qu'il est le plus bel homme de la cour, et quiconque s'aviserait de dire le contraire risquerait fort de visiter Montfaucon dans les jours à suivre. Il n'est pas grand certes, du haut de son mètre soixante-quinze, mais sait le dissimuler par des talons, des perruques adéquates, de plus sa magnificence et sa majesté imposent un certain respect. Personne n'oserait contredire cet homme qui paraît un géant. Il est mince malgré son appétit gargantuesque et plein de grâce, les deux heures qu'il a passées chaque jour à travailler la danse durant vingt ans étant pour beaucoup dans cet état de fait. Il se meut avec la même élégance qu'il a pour s'adonner aux gigues de la Cour.
Ses tenues sont riches et recherchées, il les accorde à ses chaussures comme à sa chevelure du jour. Cependant, il n'a pas ce luxe tapageur exhibé par son efféminé de frère. Jamais il ne lui viendrait à l'idée de poser tant de gemmes et d'escarboucles sur son pourpoint, ce serait manquer de goût. Aux teintes pêches affectionnées par Monsieur, Louis préfère le bleu royal.
Sous les perruques qu'il porte selon l'habitude de son époque, il dissimule une chevelure noire et longue. Il prend soin de son être et ne laisse pas, contrairement à certains de ses courtisans, la vermine s'installer sur son corps. Poux et puces, il les refuse en sa demeure. Un roi se doit d'être parfait en toute chose, surtout quand il est aussi puissant que Louis.
Ses yeux sont d'un étrange azur pailleté d'or, comme pour souligner son statut de roi. Ils brillent dans son visage à la peau douce comme deux gemmes diaprées.
Psychologie:
Louis le roi est un homme intransigeant qui ordonne qu'on lui obéisse. Une rébellion lui est insufférable, il a la Bastille facile. L'ordre et la loi doivent régner à ses côtés et son pouvoir doit s'étendre à chacun. Monarque absolu, il ne partage pas ses prérogatives, quoiqu'il jugeât Colbert de bon conseil et se confiât facilement à Bontemps.
Gagner sa confiance est complexe. Il faut montrer patte blanche, être assidu à ses levers, couchers, repas, messes, appartements, promenades, même à ses... besoins. A dire vrai, il n'apprécie guère le fait d'être contemplé sans cesse, traqué comme une bête par ces prédateurs de courtisans, hélas, il le faut pour maintenir l'ordre. S'ils cherchent à obtenir ses faveurs, ils ne pensent pas à comploter et tout est pour le mieux.
Il sait punir les crimes et ne s'en prive pas, cependant il sait également récompenser ceux qui le méritent. Il donne de l'or, des terres, des charges, tout dépend du service rendu.
Mais Louis est également un homme à part entière. Il aime les femmes qui le lui rendent bien et on lui connaît déjà de nombreuses amantes. Sa favorite est pour le moment Madame de Montespan, mais il faut avouer qu'on se lasse de tout et particulièrement des femmes. Cependant la beauté de la Marquise garde encore son attention... heureusement pour lui, probablement.
Il apprécie l'art, la musique, le chant, la danse. Il en conçoit une passion immense, qui peut-être lui inspira Versailles. Lui-même ne saurait le dire, tout ce qui lui importe est cette émotion qu'il ressent en contemplant la beauté parfaite. Il la trouve dans les pièces de théâtre que Racine lui compose, dans celles de Molière qu'on reprend, dans la musique de Lully, comme dans la gorge nue d'une femme...
Arme: mon pouvoir suffit à faire courber l'échine aux plus insolents...
Signe particulier ou objet fétiche: se prend pour le Soleil...
Histoire :
Ce cinq Septembre 1638, l'automne voile le soleil d'été déjà, et donne sa lumière au nouveau né pleurant dans les bras de sa mère, Anne d'Autriche. Louis-Dieudonné, fils de Louis XIII est déjà promis à une vie extraordinaire au milieu d'or et des plus belles femmes de France. C'est sans doute ce qui lui valut toute sa vie durant une certaine jalousie de celui qu'on surnomma Monsieur et qui n'était autre que son frère cadet.
Louis Dieudonné, plus tard surnommé le Roi Soleil ou encore Louis le Grand est le futur Roy de France et de Navarre, le troisième de la maison de Bourbon de la dynastie capétienne.
Louis est un enfant dscret et appliqué dans l'art de la danse et de l'art en général, mais se vit bientôt confronté à la réalité de son rang. La mort de son père se fit alors qu'il venait à peine d'avoir cinq ans, et ne pouvant assumer seul le rôle de Roy, Anne s'Autriche fit appel au Cardinal Mazarin pour assurer toutes les tâches du gouvernement. Ce n'était pas un homme froncièrement bon, et on lui compta bien des erreurs dans sa brève possession de la France, erreurs qui ne furent jamais contestées par la veuve de Louis XIII car les femmes en ce temps ne comptaient à la cour qu'en tant que reproductrices. Elle n'en avait par ailleurs pas grand chose à faire, le plus important pour elle était de garder Louis Dieudonné en bonne santé pour assurer sa montée au trône quand il en aurait l'âge et surtout les capacités. Malgré les efforts des différents précepteurs engagés pour prodiguer cours de latin, histoire, mathématiques, italien et dessin, Louis n'est pas un élève très travailleur. Mais, suivant l'exemple du grand collectionneur d'art qu'est Mazarin, Louis XIV se montre très sensible à la peinture, à l'architecture, à la musique et surtout à la danse qui est à l'époque une composante essentielle de l'éducation d'un gentilhomme. En effet, le jeune Louis s'entraînait à danser environ deux heures par jour à partir de sept ans. Louis, le "miraculé" a déjà deux fois échappé à la mort. A 5 ans, il manque de se noyer dans un des bassins du jardin du Palais-Royal. Il est sauvé in extremis, à 10 ans, le 10 novembre 1647, il est atteint de la variole. Dix jours plus tard, les médecins n'ont plus aucun espoir mais le jeune Louis se remet "miraculeusement". Les percepteurs disent de ce dauphin que Dieu ne lui a pas donné le goût de l'enseignement, mais que celui des Arts et de la survie étaient bien plus importants pour un monarque.
1661, date clé. Mazarin meurt, laissant enfin le trône à Louis dorénavant surnommé le quatorzième à 23 ans. Ce dernier avait depuis longtemps déjà commencé des travaux dans son ancien pavillon de chasse à Versailles pour en faire un grand palais, et attendit que les travaux fussent terminés en 1663 pour y déménager toute une cour hautaine et impressionnante par sa taille et sa diversité.
Dès son couronnement, Louis refusa de prendre un premier ministre pour le seconder, accentuant ainsi son rôle de Roy absolu, mais prit cependant deux ministres et conseiller en les personnes de Louvois et Colbert. Jamais ces deux derniers ne lui firent défaut. La main de Louis était basse et impitoyable, faisant courber l'échine des paysans révoltés, des grandes révoltes nobiliaires, mais donna naissance à la Fronde, cette poignée de révolutionnaires qui se regroupaient masqués de peur que le Roy les reconnaisse et les mène à la Bastille. Il fallait dire que Louis avait la prison facile, tant et si bien que les exécutions se multipliaient bientôt pour laisser des places dans les cellulles.
Une guerre tiraille les français contre les espagnols depuis un moment déjà, et lors de son voyage dans les Pyrénées le 7 novembre 1659, les Espagnols acceptent de signer le Traité des Pyrénées qui fixe les frontières entre la France et l'Espagne. En échange, Louis XIV accepte bon gré, mal gré de respecter une des clauses du traité : épouser l'infante Marie-Thérèse d'Autriche, fille de Philippe IV, roi d'Espagne, et d'Élisabeth de France. Jamais on n'aurait pu appréhender de cadeau plus infecte, même si ce ce mariage avait avant tout pour but de rapprocher la France de l'Espagne. Il a lieu le 9 juin 1660 à Saint-Jean-de-Luz.
Louis ne connaît sa femme que depuis 3 jours, celle-ci ne parle pas un mot de français mais le roi "l'honore" fougueusement et devant témoins dès la nuit de noce. Il ne devra la toucher que très rarement par la suite. N'étant pas très féconde, il ne lui porta bientôt plus aucun regard, préférant se consacrer tour à tour à Mademoiselle Mancini, Madame de la Vallière et enfin à la Marquise de Montespan.